La reconnaissance de travailleur handicapé est délivrée par la MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées). Elle peut être accordée suite à une Affection Longue Durée (ALD) afin de permettre le maintien dans l’emploi tout en adaptant le poste et le rythme de travail aux spécificités liées au handicap.
Les pathologies comme le cancer, la sclérose en plaques, le diabète ou la spondylarthrite ankylosante font l’objet d’une reconnaissance du statut de travailleur handicapé et peuvent ouvrir des droits à l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) sous certaines conditions. Certaines maladies vont générer un handicap temporaire (durant les traitements lourds comme les chimiothérapies par ex.) ou générer un handicap définitif (SEP, épilepsie…). Quel que soit le cas de figure, il est important de faire reconnaître le statut de travailleur handicapé, car il permet de bénéficier d’une adaptation de l’environnement de travail et il officialise les difficultés rencontrées par la personne.
Le handicap causé par la maladie est examiné par une équipe de professionnels de la santé (médecins, ergothérapeutes, psychologues…), qui peut, selon les pathologies rencontrées, faire appel à des compétences complémentaires afin d’évaluer au mieux la situation de la personne et ses possibles évolutions dans le temps.
L’évaluation permet d’établir un taux d’incapacité, qui va conditionner l’ouverture de droits à certaines aides.
Les deux seuils qui fixent le taux d’incapacité sont les suivants :
- 50 % d’incapacité signifie que la personne peut accomplir les actes importants de la vie professionnelle, domestique et sociale, mais de façon ralentie et entravée
- 80 % d’incapacité signifie que la personne n’est pas autonome pour accomplir ces actes.
Ces actes importants correspondent au fait de se repérer dans le temps et les lieux, de se comporter de façon sensée, d’assurer son hygiène personnelle et corporelle, de se déplacer (se lever, se coucher, s’asseoir), de manger des aliments préparés.
Il peut arriver que la pathologie freine ces fonctions, de façon temporaire ou définitive. Dès lors, la reconnaissance du statut de travailleur handicapé permet d’adapter le poste et le rythme de travail, de faire évoluer la nature des tâches confiées ou de l’encadrement de la personne.
Des pathologies comme la migraine, la dépression, l’agoraphobie, les troubles de l’audition ou du déficit de l’attention permettent aussi de bénéficier de la reconnaissance du statut de travailleur handicapé.
Il n’existe pas de liste exhaustive des maladies reconnues comme invalidantes, mais toutes font l’objet d’un parcours de soins adaptés. L’équipe de santé de la MDPH examine les cas qui lui sont soumis pour déterminer le niveau de handicap et décider de la reconnaissance du statut.