Le handicap moteur, souvent réduit au symbole du fauteuil roulant, revêt pourtant une infinité de réalités. La forme la plus handicapante, la tétraplégie, atteint les quatre membres et survient la plupart du temps à la suite d’un traumatisme de la moelle épinière. La paraplégie et l’hémiplégie limitent les gestes, déplacements et tâches de la vie courante des personnes atteintes.
Le maintien dans l’emploi des personnes souffrant de handicap moteur nécessite un aménagement de l’infrastructure de travail : accès par rampe, hauteur et ergonomie du poste de travail, toilettes… le handicap oblige l’entreprise à repenser son rapport à l’humain et à l’espace. Et cette réflexion profite à tous, car le handicap moteur survient aussi avec l’avancée dans l’âge ou la survenue de maladies. Les rhumatismes, l’arthrose ou les troubles musculosquelettiques impliquent, avec le temps, une adaptation du rythme de travail et des modalités de son exercice.
La prise en compte de la pénibilité et de l’évolution physique des collaborateurs est un véritable levier de performance : le maintien en emploi des personnes handicapées moteur est une condition du maintien des compétences acquises, de leur transmission (et de la formation des nouvelles recrues dans l’organisation).
Pour réussir l’intégration ou le maintien de collaborateurs en situation de handicap, plusieurs axes doivent converger :
- Une sensibilisation (voire une formation) des dirigeants et de l’équipe RH au sujet du handicap,
- Une politique RH inclusive clairement énoncée et partagée par l’ensemble des équipes,
- Du budget pour aménager le poste de travail et l’organisation (l’AGEFIPH a vocation à accompagner les entreprises sur ce sujet),
Un politique de collaboration avec des entreprises adaptées pour soutenir l’emploi des personnes handicapées et sensibiliser les équipes au handicap dans son ensemble.